Les valeurs et les objectifs de l’Association

La philosophie de l’Association repose essentiellement sur le militantisme et l’engagement de ces administrateurs. Elle s’appuie sur leur capacité de résistance et d’indignation face aux phénomènes d’injustice que constituent l’inadaptation ou la relégation sociale.

 

C’est le droit des usagers à voir satisfaire leurs besoins qui fonde la légitimité de l’action socio-éducative : leur droit est celui d’être aidés et conduits sur le chemin de l’autonomie.

Nous croyons que l’intégration est un bien fondamental et que tout être humain doit trouver au sein de la société la place qui lui convient le mieux en fonction de ses attentes, de ses capacités, de ses compétences et de son environnement socio-économique.

 

Les éducateurs composent sur ce point avec les mécanismes de socialisation propres aux jeunes accompagnés.

 

Les jeunes à qui nous nous adressons connaissent, comme tout le monde, un impérieux besoin d’identité sociale qui, dans leur situation, trouve difficilement à se satisfaire. Du fait de leurs difficultés, ils ont souvent peu d’estime d’eux-mêmes, et peu d’estime pour la société.

 

Il est difficile de les aider, sans un accompagnement construit peu à peu par l’écoute et la confiance réciproques.

 

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Ainsi, l’acte éducatif doit permettre aux jeunes :

• d’expérimenter des rapports positifs à la société et aux adultes qui la constituent comme fondement de la confiance dans la société et dans les règles qui la régissent.

• de se construire, sur la base de réussites sociales et techniques, un capital d’estime d’eux-mêmes et des autres qu’ils pourront engager dans la conquête de leur place, car, si cette place est due, il faut néanmoins la conquérir.

 

Sur le chemin de l’autonomie, le changement peut prendre du temps et s’avérer complexe : il signifie d’’accepter de modifier des comportements pris depuis souvent longtemps et dont il est difficile de se détacher, il signifie d’accepter des pertes pour se réaliser.

La problématique de l’autonomie à l’adolescence, c’est celle de faire siennes les règles sociales sans se sentir menacé de perdre son identité.

 

Nous pourrions résumer en disant qu’il reste toujours chez l’homme une capacité d’autodétermination et une compétence à l’autodéveloppement qui empêchent l’avènement des inadaptations, pour autant qu’il fasse les bonnes rencontres et puisse être mis en situation favorable. C’est ce qui fonde l’espérance de notre travail social, car le malheur social ou individuel n’est pas une fatalité et la répétition n’est pas inévitable.

 

« De ce qui m’arrive, je ne suis pas hors de cause. Je n’en suis certes pas forcément coupable mais j’en suis responsable ». Boris Cyrulnik